La société de Jean-Michel Aulas porte plainte contre Eagle
Le 30.08.2023C'est une véritable bombe qui vient de retentir à Décines-Charpieu, une notification encore impensable il y a encore quelques mois : Jean-Michel Aulas porte plainte contre l'OL. Plus précisément, Holnest, la société dirigée par l'ancien président du club rhodanien, attaque en diffamation Eagle Football, la société multi-clubs propriétaire de l'OL et dirigée par John Textor, suite aux propos de ce dernier à la presse mardi 29 août, d'après les informations de RMC.
L'investisseur américain avait en effet ciblé Aulas, dans un entretien vidéo accordé à plusieurs médias couvrant l'Olympique Lyonnais, dont Le Progrès et Le Parisien, en l'accusant notamment d'avoir caché quelques informations cruciales concernant la DNCG durant le rachat du club :
"Alors que l’objet du mail était intitulé « DNCG : décision positive », un avertissement de la DNCG était noyé dans un flot d’informations. Ce mail ne m’a été envoyé qu’à moi, pas aux avocats ou aux autres parties. Si j’avais su ces restrictions, j’aurais demandé de stopper la négociation."
Le président historique de l'Olympique Lyonnais n'avait pas tardé à réagir en menaçant d'un procès en diffamation sur X (anciennement Twitter) le soir-même. Menace désormais mise à exécution puisque "plusieurs actions judiciaires" ont été initiées par Holnest, "pour préserver ses droits face aux manquements répétés de John Textor et d’Eagle Football", précise le communiqué qui "conteste" avec "la plus grande fermeté" les allégations de Textor.
Bien qu'il démontre la mauvaise volonté d'Aulas face au possible apaisement qu'il aurait pu prôner depuis le début de l'été, ce communiqué a au moins le mérite de souligner la faible probabilité et/ou l'incompétence du nouveau propriétaire de l'OL si ce dernier a bel et bien appris la situation relative à la DNCG dans ce mail discret sans que ses audits ne l'aient révélé, et entrepris de changer le cours des négociations par la suite. En effet, Holnest indique que "John Textor ne saurait sérieusement prétendre qu’il aurait pu remettre en cause les conditions de l’opération sur la base de réserves émises par la DNCG le 16 décembre 2022 alors qu’aucun évènement postérieur au 20 juin 2022 n’était susceptible de modifier les conditions financières de l’opération, définitivement arrêtées à cette date".