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Après les propos de Laurent Blanc, l'OL à la dérive – L'Édito du lundi #12

Le 21.08.2023 par OL_ympique

Après sa défaite à Strasbourg, l'OL a été humilié à domicile contre Montpellier. La saison commence bien, et la « plaisanterie » de Laurent Blanc après cette seconde défaite renforce l'impression de grand n'importe quoi.

Le premier édito de la saison ne débordait pas d'optimisme. Il dénotait en tout cas une terrible lassitude. Depuis, l'OL a de nouveau perdu, avec panache. Laurent Blanc a plaisanté en après-match sur sa propre potentielle éviction. Dejan Lovren a publiquement affiché sa colère. John Textor et Santiago Cucci sont restés silencieux. Bref, la série tragi-comique continue et on ne sait plus trop où on va.

Au milieu de tout cela, la révélation par L'Équipe de l'arrivée du jeune ailier Ernest Nuamah dans l'effectif rhodanien a presque réussi à redonner un vague sourire aux supporters mais la méfiance ne s'est pas dissipée pour autant. Avant la signature, imminente, tout le monde craint, au fond, une nouvelle déconvenue. Quelle ambiance !

En fait, il y a comme un grand malaise, comme un gros flou artistique. Fut un temps, Jean-Michel Aulas aurait monopolisé les micros et fait chauffer son compte Twitter (d'ailleurs, un pirate l'a fait à sa place suite au dernier match, comme par hasard). Aujourd'hui, il ne nous reste même plus ce spectacle, certes inutile dans le fond. Davantage qu'à un naufrage, on assiste actuellement à la dérive d'un radeau. Messieurs Textor et Cucci s'activent peut-être en coulisses, mais le changement promis a dû s'y perdre, et eux aussi. Où sont-ils, que font-ils ?

Mais revenons surtout sur le point d'orgue du grand moment de gêne des derniers jours. La fine plaisanterie de Laurent Blanc après la lourde défaite contre Montpellier est sans aucun doute entrée dans les annales du club. En direct à la télévision, il a suggéré qu'il faudrait se débarrasser de lui pour améliorer la situation. Le visage interloqué de la journaliste était de circonstance. Des désastres en communication, l'OL en a connu, surtout ces dernières années, mais celui-ci vaut le détour. Certes, la satire est une sage solution dans ces temps compliqués. Le Café du Commerce ne dira pas le contraire ! L'entraîneur se sent-il lâché en coulisses ? Voulait-il piquer les journalistes ? Le fond de tout ça est un problème. Sauf que celui qui nous intéresse est ailleurs : la satire ne fait pas vraiment partie de ce qu'on attend de Laurent Blanc, surtout maniée avec tant de maladresse. Ce qu'on attend de lui, c'est qu'il essaie tout de même de créer quelque chose, malgré les limites de son effectif et les déceptions du mercato. Ce qu'on attend de lui, c'est qu'il agisse plus et qu'il déplore moins. Ce qu'on attend de lui et de ses joueurs, c'est de l'implication, de la bonne volonté. Car si mouiller le maillot ne devra jamais être la seule option au détriment du jeu, cela reste une base indispensable sur laquelle s'appuyer dans un club ambitieux.

Évidemment, Laurent Blanc n'est pas le seul et unique responsable du désastre, loin de là, ce n'est pas le propos. Il n'est pas non plus le pari raté de l'actuelle direction. Mais son attitude dans cette situation est difficilement supportable et symptomatique d'un incendie qu'il va falloir éteindre à l'OL. Car si plus personne n'y croit, y compris celui censé mener l'équipage, alors forcément, le bateau continuera de couler (et on a sincèrement envie de ne plus avoir à utiliser cette métaphore). Normalement, malgré tous ses défauts, cet OL a du potentiel pour viser plus haut que la lutte pour le maintien...

À propos de l'auteur

Cet article a été rédigé par OL_ympique, membre du Café du Commerce OL.