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De la hype à la déception, il ne doit pas y avoir qu'un pas - L'Edito du lundi #15

Le 25.09.2023 par OL_ympique

Pour sa première sur le banc lyonnais, Fabio Grosso n'a pas fait de miracle. Face à Brest, l'OL est retombé dans ses travers. Pourtant, il n'est pas encore temps de re(re)perdre espoir.

Un petit pas pour les supporters de l'OL. De la hype à la déception, le chemin paraît court mais il ne doit pas l'être. Oui, Fabio Grosso n'a pas connu une entrée en matière magistrale rompant avec le football proposé par Laurent Blanc. La réaction plus ou moins espérée n'a pas eu lieu. On serait donc tenté de dire qu'il n'y a vraiment plus d'espoir, ou plutôt que le dernier espoir est douché. D'autres verront dans ces débuts la preuve d'un mauvais casting. Certains ont d'ailleurs scruté et critiqué le moindre choix du nouveau coach, dès la composition du groupe. Mais que de conclusions hâtives !

Évidemment, du temps, on n'en a plus. Il y a urgence. Les nerfs des supporters sont légitimement usés et la situation sportive est factuellement alarmante. Mathématiquement, l'OL suit pour l'instant un rythme probablement insuffisant pour le maintien. Il faut une réaction. Il faut du changement. Fabio Grosso le sait, il n'a pas été recruté dans un autre contexte. Avant de lui demander un projet de jeu et des belles réussites, on attend déjà qu'il refasse quelque chose de cette équipe. Pour son premier match, il n'a sans doute pas tout bien fait. Par exemple en se passant de Cherki, même si cela reste à l'appréciation de chacun.

Les attentes sont fortes mais la frustration légitime ne doit pas empêcher de garder la tête sur les épaules. On ne sauvera pas le navire en paniquant. Face aux Brestois, certes, il n'y a eu que le néant, encore. Mais est-ce la faute à Grosso ? Bien sûr que non ! Ceux qui se persuadent du contraire sont déjà en train de lui savonner la planche. Le nouveau coach n'a rien eu le temps de mettre en place et probablement pas de cerner tous les profils, tous les défauts, toutes les qualités, toutes les options qui s'offrent à lui. Surtout, il part de très loin.

Stopper l'hémorragie

Les joueurs sont démobilisés après un début de saison pathétique avec à leur tête un tacticien démotivé et sans idées. La semaine d'entraînement intensive que l'Italien a mis en place à son arrivée pour rompre avec cette période les a certainement bougés, mais pas encore transformés. La plaie est immense et ne pouvait pas s'arrêter de saigner si facilement.

En revanche, il est naturel aussi que Grosso sera rapidement jugé sur ses actions concrètes pour stopper l'hémorragie. L'excuse de l'effectif incomplet ne suffira pas éternellement même si elle n'est pas inaudible. Bref, laissons du temps à Fabio Grosso... en espérant qu'il ne lui en faille pas trop.