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La clause de l’or à la revente

Le 20.05.2024 par Stevy

Quand une saison touche à sa fin, le marché des transferts commence à faire parler de lui. L’Olympique Lyonnais est souvent présent dans ce domaine, surtout dans la vente de ses joueurs et jeunes espoirs. Cependant, le club sait mettre en œuvre une stratégie astucieuse qui génère des revenus non négligeables.

Depuis l’évolution significative du centre de formation dans le début des années 2000, le club de l’Olympique lyonnais a mis en place de nouvelles stratégies pour essayer de tirer davantage de recettes lors de ses ventes. C’est alors qu’ont émergé différents bonus, indemnités futures, mais surtout : les clauses sur les pourcentages à la revente.

Les bonus basés sur des objectifs atteints ou des clauses de réussite, qu’elle soit collective ou individuelle, ont rapidement été mis en avant et très utilisés dans le monde du football. L’émergence de ce phénomène s’est fait ressentir dans le début des années 2000 avec l’arrivée de nouveaux facteurs dont les réseaux sociaux et communiqués de clubs, enlevant de la transparence sur les transactions. Cette tendance est encore plus visible avec la cotation en bourse de certains clubs, dont l’Olympique Lyonnais.

Le système de clause avec des pourcentages à la revente

Cette stratégie a été mis au grand jour et avec fierté à l’OL pour l’une des premières fois en juin 2012 lors de la vente d’Ishak Belfodil au club de Parme. Bien qu'elles aient peut-être existé auparavant, c'est à cette occasion que le club du Rhône a fièrement annoncé l’ajout d’une prime de 15% à l’éventuelle revente du jeune espoir lyonnais.

Depuis ce moment, intégrer de manière systématique des clauses et des primes avec des pourcentages à la revente dans la vente ou cession des joueurs est devenu une normalité. Par la suite, de nombreux joueurs ont quitté l’OL sans indemnité de transfert, mais avec des primes de revente élevées en cas de succès de ce dernier. Cette méthode est intéressante quand la solution du prêt n’est pas envisageable pour diverses raisons et que le joueur demande un transfert définitif pour obtenir un nouveau projet sportif.

Cette stratégie, peu démocratisée à l’époque, peut s’avérer intelligente et lucrative, transformant chaque transfert ou départ en une opportunité de gain futur. Pouvant s’avérer considérable dans certains des cas et un financement constant qui peut arriver à n’importe quel moment. C’est aussi le cas des indemnités de formation sur la vente des joueurs formés au club, bien que moins importantes financièrement, mais pas négligeables non plus.

Une nouvelle variante de cette stratégie est apparue par la suite : la prime sur la « plus-value » à la revente, toujours intéressante mais souvent moins avantageuse qu’un pourcentage sur la revente directe.

Les nombreux cas du passé

En examinant les anciens départs du club lyonnais depuis l’année 2012, il est courant de voir que cet ajout est devenu une réelle stratégie importante mise en place par le club.

Pour les joueurs formés au club : Ishak Belfodil, Naby Sarr, Alassane Pléa, Farès Bahlouli, Mehdi Zeffane, Clinton N’Jié, Yassine Benzia, Maxime D’Arpino, Gaëtan Perrin, Alan Dzabana, Willem Geubbels, Romain Del Castillo, Mouctar Diakhaby, Jean-Philippe Mateta, Myziane Maolida, Christopher Martins-Pereira, Jordan Ferri, Elisha Owusu, Timothé Cognat, Mathieu Gorgelin, Hamza Rafia, Nabil Fékir, Zachary Brault, Yann Kitala, Boubacar Fofana, Théo Ndicka, Anthony Racioppi, Nicolas Fontaine, Lenny Pintor, Melvin Bard, Melih Altikulac, Réo Griffiths, Titouan Thomas, Habib Keita, Pathé Mboup, Kayne Bonnevie, Abdoulaye Ndiaye, Castello Lukeba, Breyton Fougeu.

La liste est grande. Des clauses allant jusqu’à 40% ou 50% du transfert ont été intégrées. Ces pourcentages ont permis à l'OL de récolter de nombreux millions d'euros grâce à cette stratégie.

Cette pratique s'est également étendue aux joueurs non formés à l’académie lyonnaise : Sergi Darder, Mariano Diaz, Bertrand Traoré, Matin Terrier, Amine Gouiri, Oumar, Solet, Kenny Tete, Pape Cheikh Diop, Moussa Dembélé, Camilo, Joachim Andersen, Jean Lucas, Bruno Guimarães, Léo Dubois, Lucas Paqueta, Jeff Reine-Adélaïde, Romain Faivre, Tino Kadewere.

Dans ces joueurs, il y en a qui ont déjà fait gagner de l'argent via cette clause, mais aussi certains qui sont en instance de départ, ce qui pourrait ravir les dirigeants lyonnais.

Le prochain gagnant de la loterie

Les bonus, primes futures et clauses permettent aux clubs de récupérer de l’argent lors des mercatos sur des transferts passés.

Dans la liste ci-dessus, des joueurs ont déjà fait utiliser cette clause, d’autres l’ayant annulé suite à une fin de contrat, et d'autres, qui pourraient rapporter d’éventuelles sommes importantes sur les prochains marchés des transferts. Cela dépendra des éventuels départs.

  • Melvin Bard
  • Martin Terrier
  • Lucas Paquetá
  • Bruno Guimarães
  • Joachim Andersen
  • Nabil Fékir
  • Castello Lukeba
  • Oumar Solet

La liste des joueurs ayant de bonnes valeurs actuelles et qui pourraient être amenés à un départ sur le prochain mercato estival est plutôt intéressante. On sait que Bruno Guimarães pourrait faire de l’OL le futur grand gagnant de cette loterie avec les très nombreuses rumeurs de transferts autour de lui.

Pour prendre l’exemple du milieu brésilien : Bruno Guimarães a été acheté pour 42M€ avec 8M€ de bonus et une clause de 20% sur une éventuelle plus-value à la revente. Il est actuellement évalué à un futur transfert pour une somme de plus de 100M€ vers Manchester City. Cela représenterait donc une plus-value de 58M€, dont 20% reviendraient à l’OL, soit 11,6M€ pour le club français.

Une somme bienvenue pour John Textor et son équipe en cette période de restructuration et de reconstruction.

À propos de l'auteur

Cet article a été rédigé par Stevy, membre du Café du Commerce OL.