L'argent ne fait pas le bonheur de l'OL - L'Édito #21
Le 22.08.2024 par OL_ympiqueLe mercato d'été 2024 ressemble de plus en plus à un piège qui se referme sur l'OL. La faute à des transactions très onéreuses qui obligent désormais le club à vendre à tout prix. Quoi qu'il en coûte ?
À Lyon, cet été rime avec porte-monnaie. John Textor y met gracieusement la main depuis des mois : rien qu'avec les achats d'Ernest Nuamah et Orel Mangala, qui étaient jusqu'ici en prêt, l'OL a dépensé plus de 50 millions d'euros. Quant au transfert du défenseur Moussa Niakhaté, il a coûté, à lui seul, plus de 30 millions. La direction du club met des moyens financiers au service du recrutement, et c'est un changement notable par rapport à bien des mercato récents de l'OL. Alors, merci patron ? Et bien non !
Une stratégie douteuse
Ni Textor, ni l'OL ne sont Crésus. Jeter des paquets d'argent pour les fenêtres, ça n'est pas viable. Après tant d'achats, il faut vendre, beaucoup vendre. Il y a 75 millions d'euros à trouver, et la fin du mois d'août se profile. Autrement dit, il y a urgence à remplir les caisses, et cette urgence est le fruit de choix peu raisonnables. D'abord, cette situation engendre des risques de sanctions et de galères financières. Ensuite, elle pousse à une gestion discutable de l'effectif.
Sur ce dernier point, la vente à Strasbourg du jeune Mamadou Sarr pour 10 millions d'euros est l'exemple parfait : un espoir talentueux, issu de la formation, qui aurait pu entrer dans le rotation, se retrouve loin de Lyon parce qu'une offre alléchante a été faite et qu'elle n'était pas refusable en l'état. Au lieu de se débarrasser des joueurs annoncés sur le départ, le club doit se séparer de bons joueurs pour assurer ses arrières, dès qu'une opportunité se présente. En parallèle, la recrue Niakhaté n'a pas du tout brillé pour son premier match (laissons lui une seconde chance). C'est à se demander s'il y a une ligne directrice claire dans ce mercato. En tout cas, il se déroule sans sérénité.
Un « loft » embarrassant
Dans les prochains jours, le « loft », ce sous-groupe de joueurs mis à l'écart du groupe principal de Pierre Sage et poussés vers la sortie, sera plus scruté que jamais. Paul Akouokou, Dejan Lovren, Sinaly Diomandé, Rayan Cherki, ... Ces joueurs sont devenus des produits, presque soldés, que l'OL veut absolument déstocker à bon prix, sans avoir l'assurance d'y parvenir. Les signaux ne sont pas bons, pour Cherki par exemple qui n'a toujours pas trouvé de point de chute alors qu'il était annoncé au PSG et au Borussia Dortmund. On commence à rêver d'un panic buy anglais, et ce n'est jamais bon signe. Pire encore : dans un monde idéal, Cherki resterait tout simplement au club, mais cela n'est vraiment plus d'actualité à cause de ce contexte financier.
Bref, la stratégie de l'OL n’est absolument pas rassurante. Elle repose beaucoup trop sur de l'aléatoire. Pire encore, le souhait de vouloir se différencier des années passées a un goût d'échec, avec, encore, de belles promesses évaporées dans un constant marasme financier.