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Le regard vers l'avenir

Le 06.08.2024 par NSOL31

Après une saison 2023-24 qui a commencé très bas et terminé très haut, l'Olympique lyonnais est à un moment charnière de son histoire. Le regard vers l'avenir, les pieds dans le présent, voilà le défi à venir de l'OL.

Fondamentaux

Le champ des possibles est grand ouvert pour le club de la capitale des Gones. Alors que le passé a révélé des errements entre une stratégie de temps en temps très court-termiste et parfois très audacieuse, la saison 2024-25 doit se positionner à mi-chemin. En effet, alors qu'une certaine stratégie de renouvellement semble à l'œuvre, avec le recrutement depuis quelques mois de joueurs à fort potentiel, le mercato doit adopter à la fois une stratégie conservatrice et résolument moderne.

La prudence devra donc s'allier à l'ambition. Et c'est en construisant cette combinaison - audacieuse - que l'Olympique Lyonnais pourrait renouer avec une régularité dans les résultats. Et retrouver de façon durable le chemin des compétitions européennes, et si possible la plus grande d'entre elle. Cela passe non seulement par une gestion plus rigoureuse des jeunes talents émergents issus du centre de formation, mais aussi par une réflexion sur le profil des recrues. Le pari sur la jeunesse, tout en étant un vecteur de renouvellement et de dynamisme, doit être contrebalancé par l'apport de joueurs d'expérience capables d'encadrer cette nouvelle garde.

C'est d'ailleurs bien dans cette optique qu'a eu lieu la vente de Jake O'Brien, et son profil certes surprenant et rafraichissant mais néanmoins peu porteur de certitudes, et l'acquisition de Moussa Niakhate. Le natif de Roubaix, fort de quasiment trois-cents matchs en professionnels mais encore dans la force de l'âge, devrait apporter une forme de sérénité dans un contexte qui peut parfois être stressant.

Modernité

Au vu de ce défi de renouveau, la direction, et John Textor à sa tête, devra également se montrer habile dans la gestion des départs. Si certains cadres pourraient être tentés par des aventures ailleurs, leur maintien ou remplacement ne doit pas se faire à la hâte. Ainsi, le départ d'un profil très turbulent sur le terrain et très attachant en dehors comme Rayan Cherki, et ce même s'il peut manquer d'efficacité, va forcément provoquer des remous dans le groupe. Le poste de gardien de but, et ce comme depuis de nombreux mois, sera également le terrain de forts enjeux. Tant qu'aucune solution n'est trouvée pour Anthony Lopes, il restera une forme de moiteur dans l'air et une espèce d'inconfort pour Lucas Perri.

Si l'OL a su faire émerger des talents qui ont marqué l'histoire du club, les récents cas de Mohamed El Arouch et Florent Da Silva rappellent qu'une mauvaise gestion de l'intégration des jeunes peut mener à une forme de tristesse pour les (nombreux) suiveurs de l'académie lyonnaise. "Momo" et "Flo", régulièrement présentés comme des "cracks", n'ont jamais véritablement réussi à s'imposer dans l'équipe première, malgré des débuts prometteurs avec les jeunes et la réserve. En cause, une gestion souvent hésitante, entre manque de temps de jeu, des prêts peu concluants ou à un niveau trop faible pour Da Silva, des blessures et des problèmes personnels pour El Arouch, et surtout un contexte d'instabilité sportive qui a parfois laissé peu de place à la patience nécessaire au développement des jeunes talents.

Et puis, il faudra revenir très fort pour ne pas revivre les mêmes déceptions qu'avec les départs de Castello Lukeba et Malo Gusto - respectivement vers les prestigieux RB Leipzig et Chelsea FC -, perçus comme trop rapides par les fans. Et puis, ne pas revivre la déception liée au transfert de Bradley Barcola... Pour réussir à faire fonctionner tout cela, il faudra que l'Olympique lyonnais se tourne vers l'avenir pour être véritablement une Institution moderne.