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Lettre à toi supporter désespéré #VDT26

Le 01.10.2019 par tyfoun

Du début de saison en fanfare au retour sur terre, le début de saison est compliqué pour le supporter lyonnais. Après 3 ans sans jeu et sans titre, l'OL s'était pris à rêver de mieux, et cela tarde à venir. Mais l'heure n'est pas encore à lâcher l'équipe, il faut continuer d'y croire, d'espérer qu'ils vont se réveiller, à nous de sonner l'alarme.

Un début de saison qui se fait attendre

Ah, elles étaient belles les promesses de cet été. Tout avait commencé en fanfare avec le duo de brésilien aux manettes, un mercato qui semblait bien géré et des supporters à nouveau soudés derrière leur club comme dans les plus belles années de l’Olympique Lyonnais.

Malgré des matchs de préparation poussifs, on retrouvait des joueurs plus concernés, plus motivés et contents de changer de dynamique. Les beaux discours de l’été ont laissé place à un beau début de saison. Après avoir brillé à l’extérieur en battant un Monaco qui faisait à l’époque figure de rival pour le podium, tout semblait bien débuter, puis le festival face à Amiens pour le retour du roi Juninho à la maison a enflammé les supporters tant en tribune que sur les réseaux sociaux, le rêve semblait parti pour devenir réalité…

Tôt ou tard il faut se réveiller

Malheureusement, ces résultats se sont enrayés à la fin de l’été. Ce début d’automne est arrivé un peu vite côté lyonnais. Sans raison apparente, les feuilles ont roussi et le jeu s’est défait. Disparues les belles actions de pressing collectif, envolée la rapidité de transition lyonnaises. Du côté de Montpellier, un grain de sable s’est glissé dans un engrenage encore fragile, insinuant un petit doute dans l’esprit des supporters. Un dur retour à la réalité ? Peut-être. À petite dose les engrenages éliminent normalement les grains de sable et reprennent leur marche en avant. Alors avec ces supporters à domicile, l’OL devait faire mieux. Le public a répondu présent face à Bordeaux, un stade plein pour pousser une équipe qui en avait bien besoin.

Tifo des 1950 face à bordeaux

Et si la fête était bien présente en tribunes avec un tifo magnifique des 1950 pour fêter leurs 10 ans, sur le terrain le grain de sable est devenu cailloux. Alors que l’OL menait au score, le carton rouge de Thiago Mendes a permis aux bordelais d’égaliser. En deux matchs l’été lyonnais a laissé place à un froid glacial. Le beau jeu fait de pressing a laissé place à un retour du jeu statique de position des dernières années. Peu de temps avant la trêve, on retrouve cette sensation de vide au moment de quitter le stade, ce sentiment de dépit bien trop familier connu trop souvent ces trois dernières années. La trêve internationale semblait arriver au bon moment pour permettre à tout le monde de souffler et de refaire le point. C’est ce qu’on a ressenti en quittant le stade un peu dépité après ce match nul face à bordeaux, on ne savait pas alors à quel point nous espérions trop…

Une trêve sans retour

Depuis que la trêve est passée l’OL n’a plus gagné, l’OL n’a quasiment plus produit de jeu (le dernier match face à Nantes excepté) et l’OL n’as plus fait briller son stade et embarqué son public. Tant en championnat qu’en Ligue des Champions on a eu cette impression que la condition physique des supporters, pourtant bien abîmée par la bière et le tabac en tribune, était meilleure que celle des joueurs sur le terrain. La faute à un pic de forme programmé plus loin dans la saison comme le laisse entendre Antonin Da Fonseca ?

En tout cas le retour de l’absence de jeu déçoit et en tribune les regards se sont abattus. Les arrivées optimistes et départs silencieux pointent de nouveau le bout de leur nez, on parle déjà du match d’après en sortant du stade en espérant que ça nous fera oublier celui qu’on vient de vivre. Dans les files qui mènent au tram certains préfèrent même parler boulot ou vie quotidienne afin de panser leurs plaies. Ça nous manque de ne plus entendre les enfants refaire à leurs parents les actions de leurs joueurs favoris, de les entendre s’extasier sur la beauté du jeu produit.

A-t-on tout simplement trop rêvé cet été ? Le départ de Genesio nous a persuadé que le jeu reviendrait à Lyon, le discours de Sylvinho semblait emballant, le retour de Juni et de son exigence nous a poussé à y croire et nous a fait imaginer que Lyon viendrait rapidement concurrencer le PSG, et plus dure en est la chute. On a presque oublié que Sylvinho a dû faire des choix au mercato en ne connaissant pas son groupe, qu’il n’a pas eu le temps d’échanger avec Florian Maurice pour cibler des profils qui correspondent à son style.

Mais d’où nous vient cette exigence soudaine, cette impatience qui font que même en tribune on s’énerve plus vite ? On ne rit plus du niveau, on se sent abattu à chaque but encaissé, à chaque défaite subie… Peut-être que cela vient de l’impatience de voir du changement. Sevré de spectacle pendant 3 ans, le supporter qui est toujours venu malgré le faible niveau de jeu espérait enfin être récompensé. Il espérait qu’enfin le changement ne soit pas que sur le banc mais aussi sur le terrain. Plus dur est le cauchemar, plus grande est la déception quand le réveil ne vient pas …

Ne pas lâcher, continuer à vouloir rêver

Et pourtant ce supporter, celui qui aime son club, celui que certains ont décrit comme le cancer du club parce qu’il critiquait le coach précédent, il continue d’y croire, il continue à penser que le club va se réveiller. Il a vu au stade que face à Nantes, il avait eu plus de chance de vibrer, que malgré la défaite il avait vu quelque chose changer sur le pré vert. Alors il veut se dire que c’est possible, qu’il ne faut pas baisser les bras, que si Juninho a choisi Sylvinho c’est qu’il y a une bonne raison et pas juste un pari fou. L’article de Vincent Duluc est vu comme une guerre personnelle entre un journaliste qui n’a plus d’info et un Directeur Sportif qui ne veut pas faire dans le copinage avec les médias et non comme une analyse réelle et objective de la situation de l’OL. Après tout, ça fait 3 ans qu’ils n’en font pas, pourquoi commenceraient-ils maintenant ? Alors quand le président reprend la parole et qu’il montre avec verve qu'il continue d’y croire, ce supporter de l’OL reprend confiance, il reprend courage pour le match de Ligue des champions à venir et pour ce derby qu’on ne doit pas jouer mais gagner. Il a beau avoir trois balles dans le buste, le soldat de l’OL se relève prêt à partir de nouveau à la guerre avec l’OL. Mais attention, même si les grands discours et les promesses le feront tenir un temps, il ne faudrait pas qu’il prenne la balle de trop…

Ce supporter de l’OL c’est vous, c’est ces 10.000 ultras qui vont chaque match au stade, ces centaines de milliers de supporters qui chaque match se réunissent dans leurs salons ou au café du commerce, ce sont eux le juge de paix, mais ce sont aussi eux qui aideront le club à repartir, en ne le lâchant pas au premier faux pas. Ensemble croyons-y jusqu’à dimanche, ensemble continuons de nous rendre au stade comme on le fait depuis 3 ans, privilégions le moment entre amis pour venir voir ce club qu’on aime malgré vents et marées. Ensemble venons chanter pour nous amuser, pour pousser l’équipe et faire vibrer à notre façon un stade à l’unisson. Ensemble continuons de croire que demain sera meilleur, montrons à notre équipe que ces résultats ne font pas faiblir notre ferveur. Ensemble continuons d’imaginer que cette équipe pourra bientôt nous faire trembler de bonheur.

Ensemble soyons supporters !

À propos de l'auteur

Cet article a été rédigé par tyfoun, membre du Café du Commerce OL.