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L’heure de tirer la sonnette d’alarme !

Le 01.11.2018 par joh

L’OL aborde une série de match importants pour raccrocher le podium et surtout pour valider son billet pour le second tour de la Ligue des Champions. Mais les lyonnais ne rassurent plus, y compris lors des grands rendez-vous. Les indicateurs sont alarmants et un virage à 180 degrés doit être pris sous peine de connaître une nouvelle période de crise.

Les équipes de possession ne craignent plus l’OL

L’Olympique Lyonnais est réputé pour être redoutable contre les grosses écuries de L1 et a été capable de faire l’exploit à l’Etihad Stadium contre le champion en titre de Premier League. Une réputation qui s’explique par la position généralement haute des blocs de ce genre d’équipes sur le terrain. Une aubaine pour les hommes de Bruno Genesio qui basent leur jeu sur la « contre-attaque » en utilisant les espaces à la récupération du ballon. Le groupe tiré en Ligue des Champions affichait ainsi trois formations très joueuses, de quoi donner quelques espoirs aux rhodaniens.

Le premier match à Manchester City n’a fait qu’appuyer cette thèse sur la capacité des lyonnais à déjouer n’importe quelle équipe de possession en allant réaliser un match plein à l’extérieur. Les gones s’offraient même la tête des marseillais quelques jours plus tard (4 à 2). Mais depuis, l’OL a joué contre des équipes à relativement joueuses et pourtant, le club de Jean-Michel Aulas a totalisé seulement 3 victoires en 7 matchs.

Le FC Nantes en pleine crise, mais en prônant comme à son habitude depuis le début de saison un football offensif, a réussi à empocher le point du match nul au Groupama Stadium. Toujours à domicile, le Shakhtar Donetsk venait bousculer les locaux avec la manière, les lyonnais parvenaient néanmoins sur un temps fort d’une dizaine de minutes à obtenir une égalisation presque miraculeuse. Mais la terrible désillusion reste la « manita » subie au Parc des Princes contre le PSG. Un match totalement controversé, puisque les joueurs de Bruno Genesio avaient eu la maîtrise durant près d’une heure de jeu avant de sombrer devant l’iceberg Kylian Mbappé, symbole d’un OL toujours trop inconstant sur 90 minutes.

À Hoffenheim, les lyonnais ont réalisé une bonne entame de match, avant de s’écrouler devant l’intensité allemande. Comme souvent cette saison, les lyonnais n'ont que quelques temps forts dans un match. Cette fois-ci, ça lui a même permis de mener au score jusque dans les arrêts de jeu, avant de voir Joelinton tacler le ballon dans le but vide.

En définitive, l’OL parvient toujours à embêter les équipes de possession, mais sitôt que ces adversaires opèrent à des changements tactiques et/ou que le scénario du match évolue de façon négative (l’expulsion de Lucas Tousart contre le PSG par exemple), Bruno Genesio se retrouve généralement sans solution alternative, laissant ses hommes sur le terrain subir.

Anthony Lopes, l’arbre qui cache la forêt

Si les résidents de Décines vivent une période relativement difficile, l’addition pourrait être largement plus salée sans un grand Anthony Lopes qui multiplie les arrêts et les sorties décisives ! On note par exemple que l’OL subit en moyenne 16 tirs par match toutes compétitions confondues, seul Toulouse en concède plus, alarmant pour une équipe du haut de tableau de L1. On relève également que (selon Coté Stats) l’OL a un xGoals de 1.49, ce qui signifie que l’OL devrait encaisser plus de buts qu'en réalité. L'OL serait ainsi la 14^ème défense du championnat par rapport à la qualité des tirs concédés. Pour autant, le club de Jean-Michel Aulas est actuellement la 5^ème défense de l’élite française.

Il ne fait aucun doute qu’Anthony Lopes a une part de responsabilité importante sur de nombreux points obtenus. Il avait été impérial à Dijon contre qui les lyonnais l’avaient emporté certes 3 à 0, mais où les gones avaient essuyé pas moins de 30 tirs dijonnais. Toujours plus révélateur, le portier portugais est aussi le gardien qui totalise le plus d’arrêts en Ligue des Champions cette saison (18). Il est également un grand artisan de la victoire contre Nîmes le week-end dernier, en devant s’employer à maintes reprises pour sauver les siens.

Il est donc légitime de s’interroger sur la situation de l’OL si Anthony Lopes n’était pas aussi décisif. L’OL serait-il encore dans le coup en Ligue des Champions ? Combien de points de retard les gones auraient-ils sur le podium en L1 ? L’international portugais semble être celui qui maintient le club de la capitale des Gaules a une position qu’on peut qualifier « d’honorable » sur les différents tableaux, même si les hommes de Bruno Genesio ne sont pas à l’abri de connaître une nouvelle crise prochainement.

Une nouvelle crise en perspective ?

Nous l’avons vu lors des dernières rencontres de l’Olympique Lyonnais, il n’y a plus seulement les équipes évoluant en bloc bas qui embêtent le club rhodanien. Désormais même les dites « grosses équipes » commencent à trouver la parade face à une équipe qui peine à s’adapter aux évolutions des contextes de match. Sur ses 7 derniers matchs, l’OL comptabilise 3 victoires, 3 nuls et 1 défaite, mais aussi près de 21 tirs subis par match, bien au-delà de sa moyenne sur la saison.

Les prochaines échéances sont importantes, le LOSC a déjà 5 points d’avance en championnat et si les gones restent sur un succès à Angers, il a été particulièrement poussif face à une formation rapidement réduite à 10 durant la rencontre. Enfin, le match retour de Ligue des Champions contre Hoffenheim s’avère être capital, puisque le résultat pourrait avoir un impact important sur le tableau des objectifs de Bruno Genesio. Il devient inconcevable de bien jouer pendant seulement 20 minutes à chaque match, et cela dénote d'un manque de travail criant à l'entraînement. Il est évident que si les joueurs maîtrisaient davantage de notions tactiques, ça se ressentirait dans les contenus de match. La patience des supporters a déjà été largement dépassée, le tacticien lyonnais va devoir puiser dans ses réserves, s’il ne veut pas connaître de nouvelles revendications au stade de la part des supporters.