L’OL en crise, était-ce couru d’avance ?
Le 07.03.2018 par johL’OL est officiellement en crise avec seulement 3 points empochés sur les 18 derniers possibles. Les gones sont dos au mur, en quête de solutions pour retrouver le succès en marge du 1/8 de finale aller d'Europa League en Russie, ce jeudi.
La tête sous l’eau
Il y a des périodes sans et l’Olympique Lyonnais est en train de connaître une très longue disette, sans la moindre victoire en championnat. 3 nuls et 3 défaites, tel est le bilan des rhodaniens en Ligue 1 depuis le triomphe au Groupama Stadium devant le leader : le Paris Saint-Germain. Un paradoxe pour ce groupe, capable de tenir tête à l’une des meilleures équipes d’Europe tout en lâchant de nombreux points contre des équipes mal classées. Si nous avions déjà évoqué l’incapacité de l’OL à trouver la faille lorsque l’adversaire évolue en bloc bas, il est désormais préoccupant de n’avoir toujours aucune solution. La 3ème place s’éloignant peu à peu et voyant l’AS Monaco en dauphin idéal (exonéré de compétition européenne), il est le moment de se demander si la place du « con » ne sera pas pour notre cher club...
Une chute prévisible
Bien que l’OL ait connu une 1ère partie de saison fructueuse en émotions et en buts, nous nous étions déjà demandés dans un article à la mi-saison, si l’OL de Genesio version 2017-18 n’était pas en surrégime.
Il s’avère que les doutes émis se sont confirmés. Nabil Fekir et Mariano Diaz qui étaient très décisifs, connaissent un coup de mou en 2018. Le dominicain a par exemple inscrit 3 réalisations en championnat depuis la trêve. En ce qui concerne l’attaquant hollandais, il semble être sur la même pente descendante : décisif à 3 reprise sur l’année civile toutes compétitions confondues. Pour autant, l’OL encaisse plus de buts depuis la reprise en passant d'un but par match avant la pause à 1.55 buts depuis la 20ème journée.
Les hommes de Bruno Genesio sont ainsi punis de s’être reposés sur l’efficacité des joueurs offensifs et de négliger l’impact d’une animation offensive bien huilée. De plus, les gones pêchent davantage dans l’équilibre défensif où la charnière a de plus en plus de difficulté à pallier le manque de coordination tactique. L’équipe étant toujours coupée en deux, nous nous retrouvons trop régulièrement avec des attaques adverses lancées depuis la ligne médiane, fonçant sur la dernière ligne défensive, bien trop basse pour intervenir rapidement. Pour éviter cette situation, Genesio doit demander à son milieu de descendre d’un cran ou de s’assumer en invitant la ligne défensive à jouer plus haut pour ne pas laisser trop d’espaces à la perte du ballon des joueurs offensifs lyonnais.
Un dénouement proche ?
Cela fait plus d’un an que les sympathisants du Café du Commerce attendent du changement à la direction du staff lyonnais. L’espoir était né après que l’OL ait fini 4ème de la Ligue 1 la saison passée (malgré la déception). Le natif de l’Arbresle avait finalement placé de nouveau sa confiance en Bruno Genesio, en lui accordant un mercato des plus ambitieux. Mais les objectifs étaient clairs : le podium ainsi qu’un parcours honorable en Europa League. Au mieux.
Si le deuxième objectif semble plus atteignable, le premier paraît déjà compromis dans ce contexte de crise. En effet, les lyonnais connaissent leur moins bonne deuxième partie de saison en L1 sous l’ère Aulas...
Jean-Michel Aulas avait lancé un premier ultimatum à son coach en novembre dernier, en plaçant comme échéance le derby. Cette fois-ci, le dirigeant rhodanien a prévenu qu’un point sera fait après l’Olympico le 18 mars. Une réaction rapide et pérenne s’impose, les différents médias qui environnent l’OL commencent peu à peu à émettre des doutes sur la stratégie sportive du club. Pire : les groupes de supporters faisant depuis le début confiance aux choix sportifs des dirigeants semblent également perdre patience, à l’image des banderoles exhibées lors du déplacement à Montpellier le week-end passé.
Après plus de 2 ans aux manettes, Bruno Genesio n’a probablement jamais été aussi proche d’un remerciement. Pour le moment, seuls un grand parcours en Europa League et une remontada inespérée peuvent potentiellement plaider pour lui. Par ailleurs, voir un changement d'entraîneur en urgence en mars ou en avril n'aurait pas un grand intérêt. Wait and see...