OL - Brest, une folle victoire source de réels espoirs
Le 15.04.2024 par OL_ympique« Oublie que tu n'as aucune chance, sur un malentendu, ça peut marcher. » Cette phrase culte, Pierre Sage a pu l'entendre lorsqu'il a été nommé entraîneur. Mais après un OL - Brest mémorable, on peut le dire sans trembler : il n'est plus question de malentendu ou de chance.
Face à Brest, les joueurs de l'OL savaient qu'ils auraient fort à faire. L'affiche avait l'odeur des grands soirs. Le club breton est la très belle surprise de cette saison, et très vite, ce match en prime time nous l'a rappelé. Malgré l'ouverture du score, l'OL a souffert, l'OL a eu chaud, et l'OL a fini par céder. Romain Del Castillo a martyrisé son club formateur, avec une passe décisive, puis deux buts. Après avoir galéré, le Stade Brestois a pris le large. À 3-1, les hommes de Pierre Sage semblaient promis à leur première défaite depuis début mars.
Mais au lieu de battre en retraite, ils sont repartis à la charge, et à la 70e minute, le général Alexandre Lacazette a remobilisé ses troupes avec une très belle reprise de volée. Les entrées de Rayan Cherki et Ernest Nuamah ont aussi participé à relancer la machine.
Un match fou, pas un braquage
Neuf minutes après la réduction du score, Nicolas Tagliafico égalisait. Doucement mais sûrement, une fin de match d'anthologie prenait forme. Expulsions de Tagliafico et de Lees-Melou, débuts d'échauffourées, sortie kamikazo-lopesienne du gardien brestois, appel à la VAR, penalty pour l'OL, et victoire arrachée au bout de 15 minutes de temps additionnel. Evidemment, il y a dans tout cela une part d'aléas, de hasard, de chance. Des erreurs d'arbitrages, qui ont malheureusement rythmé le match, à l'avantage et au désavantage de l'OL. Mais malgré le très bon match de Brest, les Lyonnais n'ont pas volé leur victoire. C'était un match serré, qui a basculé du côté de l'équipe qui a le plus poussé. Une grande rencontre, digne de grandes équipes... prétendantes à l'Europe.
En toile de fond, derrière la folie, il y avait l'objectif de la fin de saison lyonnaise, posé sur la table ces derniers jours par Pierre Sage : une qualification européenne. Et désormais, cette ambition est plus que jamais réaliste, puisque l'OL a pris (avec un match d'avance sur certains de ses concurrents) la 7e place du classement de Ligue 1, synonyme d'Europe grâce à la qualification du club en finale de la Coupe de France. Mieux : à cinq journées de la fin du championnat, le top 5 est proche, tout proche. Trois points seulement séparent Lyon de Nice. Alors, peut-être...
L'effet Pierre Sage se confirme
Au-delà de cette réalité mathématique, c'est la répétition des bons résultats et le renforcement visible de l'esprit d'équipe qui donnent des raisons de penser que l'OL va bien finir sa saison. L'OL de Pierre Sage transpire la gagne. À tel point d'ailleurs que, match après match, le coach lyonnais conforte ses statistiques. Aujourd'hui, il est l'entraîneur lyonnais le plus prolifique en victoires de l'Histoire du club, et bien qu'il n'ait qu'un nombre de matchs limité à son actif, force est de constater qu'il fait mieux que bien d'autres avant lui, avec un effectif qui n'est pas le meilleur qu'ait connu le club.
Maintenant, est-ce que la (très) bonne série va continuer ? L'OL n'est pas invincible, comme l'a démontré la défaite face à Lens début mars. Alors, avant d'affronter Paris, Monaco et Lille, tous candidats au podium, il serait prétentieux d'être serein. Mais la série aurait très bien pu s'arrêter dès OL - Brest, et ça n'a pas été le cas. Elle aurait aussi pu ne jamais exister sans les victoires des dernières semaines contre Nice, l'OM ou Lille par exemple, mais elle est bien réelle. Autrement dit, les espoirs sont fondés, l'optimisme est permis. Les Gones semblent être entrés dans un cercle vertueux de confiance, dans lequel une petite poussière ne suffit plus à enrailler tout un mécanisme. Reste à savoir s'il sera assez huilé pour carburer jusqu'à fin mai, où il pourrait bien servir à remporter, pour la première fois depuis des années, un trophée.
Photo de Une : Made in Foot