Pas d’enjeu, pas de résultat !
Le 22.03.2018 par johAlors que l’OL était en pleine période de crise, les gones ont su venir à bout des marseillais au Vélodrome. Si les bookmakers misaient plutôt sur un succès phocéen, la logique de la saison lyonnaise annonçait que les visiteurs l’emporteraient une nouvelle fois face à un « gros ».
L’OL, un destin scripté
Tout gamer assidu au mode en ligne du jeu FIFA connait cette sensation sur certains matchs, de ne rien pouvoir faire lorsque le jeu a décidé que tu perdrais quoi qu’il arrive. Et bien c’est exactement le même sentiment qu’ont les supporters lyonnais avec l’équipe fanion cette saison. En rencontrant des équipes qui ont décidé de poser le « bus », le match débute, la possession est stérile, on sait d’avance qu’on va assister à une purge et que la victoire est compromise…
Mais à l’inverse, si tôt que l’adversaire est joueur et qu’il laisse des espaces dans son dos, l’OL se retrouve dans sa position favorite, où ses joueurs talentueux ont enfin l’opportunité de s’exprimer pleinement. Et en ce soir d’Olympico, ça n’a pas échappé à la règle. Les rhodaniens ont une fois de plus mis a mal leurs opposants avec notamment des coups de génie d’Houssem Aouar et Memphis Depay. Dans ce genre de match, les plus opportunistes et les plus combatifs finissent par aller chercher les 3 points. L’OM a pourtant essayé d’imposer une très faible possession aux gones durant la première demi-heure, mais les locaux ont rapidement compris qu’ils n’ont pas l’assise défensive nécessaire pour neutraliser les attaques rapides des lyonnais.
L'enjeu, le seul remède de cet OL
On a souvent souligné l’incapacité de l’OL à contourner des « blocs bas », mais ce manque d’automatisme et de coordination tactique se manifeste également suivant le degré d’enjeu.
En effet, outre les positions basses des adversaires qui rendent la vie dure aux hommes de Genesio, c’est aussi durant les matchs à faibles enjeux ou lorsque l’OL est en position de force (le match retour contre le CSKA Moscou en l’occurrence), que les résidents de Décines peinent à trouver la clé. Contre les grosses écuries ou durant les derbys, les joueurs parviennent toujours à trouver une motivation exceptionnelle. A Lyon on a un certain égo, il est inconcevable de perdre face aux verts et contre l’élite du championnat, nous parvenons toujours à nous transcender. Mais cette dépense d’énergie émise sur ces grands rendez-vous est très difficile à dupliquer sur le reste du calendrier.
Ce qu’on peut affirmer, c’est que l’effectif actuel a les armes pour tenir tête à n’importe quelle équipe du championnat, il lui faut simplement de la discipline pour pérenniser les résultats sur une saison. Une victoire contre le PSG a logiquement plus de saveurs qu’un succès contre Troyes, mais finalement dans les deux cas, c’est 3 points à la clé… Ça serait fuir la réalité de penser que le fond du problème est un manque d’abnégation sur les matchs lambdas. Il n’est pas humain de maintenir un rythme aussi engagé sur une saison entière que dans un derby ou un olympico.
Une saison n’est pas faite que de matchs à enjeux directs, il nous faut donc travailler nos réelles faiblesses, celles qu’on ne veut pas voir depuis 10 ans…