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Que disent les stats ?

Le 14.03.2018 par NSOL31

Alors que Bruno Genesio entraîne l'Olympique lyonnais pour la troisième saison consécutive - même si la première n'a été une simple demi-saison -, les statistiques permettent d'avoir une nouvelle analyse du jeu de l'Olympique Lyonnais et de son évolution.

Un jeu plus direct

Afin d'avoir un échantillon intéressant, nous comparerons tout au long de l'analyse les statistiques de l'Olympique Lyonnais sur les trois dernières saisons ainsi que celles du Paris Saint-Germain cette saison, qui est sans doute la référence absolue en Ligue 1. Toutes les statistiques sont obtenues par Squawka et sont uniquement basées sur la Ligue 1.

Tout d'abord, analysons la manière dont l'Olympique lyonnais conçoit son jeu. Au niveau du jeu de passe, l'Olympique lyonnais est sensiblement différent par rapport aux années précédentes. En effet, lors de la première saison de Bruno Genesio, l'Olympique lyonnais effectuait un peu plus de 540 passes par match en moyenne. Cette saison, Lyon est tombé à 480 passes par match, soit une baisse de soixante passes par rencontre. Cette chute est progressive, puisque lors de la saison 2016-17, le nombre de passes était d'un peu plus de 500. Cela reste beaucoup moins que le PSG, qui en fait en moyenne 640 au cours de chaque partie.

Cela se ressent sur plusieurs paramètres : par exemple, on observe une baisse de rythme dans le jeu qui se ressent fortement dans le nombre de passes vers l'avant. On est passé de 358 passes vers l'avant à 325 puis 300. La baisse est beaucoup moins forte cependant pour ce qui est des passes vers l'arrière. En fait, c'est majoritairement une baisse de prise de risques avec le ballon. Cela se ressent aussi au niveau des passes clés : Lyon est passé de dix passes clés par match les deux saisons précédentes  - soit autant que le Paris Saint-Germain - à un peu plus de huit cette saison.

Et plus efficace

Cependant, cela n'affecte pas autant le réalisme que l'on pourrait penser. En effet, avec l'avènement du 4-2-3-1, l'Olympique lyonnais se retrouve plus souvent dans des phases offensives de qualité où les attaquants performent. Ainsi, les deux saisons pleines de Genesio ont une moyenne de 2.04 et 2.03 buts par match, contre 1.75 pour la première. On est certes bien loin des 3.14 du Paris Saint-Germain, mais les moyens ne sont pas les mêmes. Cependant, les buts sont nettement moins inscrits dans le jeu. La saison passée, Lyon était aux alentours de 65% de buts sur ce genre de phases, contre 45% cette saison ou en 2015-16. Le PSG, quand à lui, est à 52% pour cette saison. 

L'efficacité ne se mesure pas uniquement sur le plan offensif, mais aussi sur le plan défensif. En effet, Lyon commet beaucoup moins d'erreurs défensives cette saison - 0.34 par match - que l'an passé - 0.59 - ou même la saison d'avant - 0.47. Les performances cette saison sont mêmes supérieures à celle du Paris Saint-Germain, qui monte à 0.41 erreurs par match. Cependant, Paris concède bien moins de buts (0.66 par match) que Lyon, quelle que soit la saison. Les chiffres sont sensiblement similaires ces trois dernières années, entre 1.13 en 2015-16 et 1.32 en 2016-17.

Mais la grosse évolution s'est faite sur la stabilité défensive. Cette année, la charnière Marcelo-Morel est installée en titulaire alors que l'année dernière, Mammana, Diakhaby, Nkoulou ou encore Mapou Yanga-Mbiwa alternaient selon une logique plus ou moins attestée. Le fait que Lyon prenne plus de but en faisant moins d'erreurs défensives et en ayant plus de stabilité derrière est donc particulièrement étonnant.

Restons solide !

La solidité défensive de l'Olympique lyonnais ne peut pas réellement s'expliquer par les duels disputés par les défenseurs et plus globalement les joueurs lyonnais. Lyon gagne un duel sur deux, et cela est le cas depuis trois saisons. Et la statistique est quasiment identique pour le Paris Saint-Germain. Mais les statistiques défensives s'expliquent aussi par les arrêts effectués par Anthony Lopes (ou Mathieu Gorgelin à l'occasion). Ainsi, en Ligue 1, le portier de l'OL est à un peu plus de deux arrêts par but encaissé cette saison, contre un et demi l'an passé.

Et malgré tout ce que l'on dit, Alphonse Aréola pointe quasiment au même niveau que le portier lyonnais. Relativisons la chose cependant par la difficulté des arrêts à effectuer pour les portiers. Ainsi, l'OL subit beaucoup plus de frappes depuis l'intérieur de la surface que le club de la capitale.

L'important, c'est pas la chute, mais l'atterrissage - IconSport

Le jeu lyonnais se caractérise enfin par une plus grande agressivité sur la saison actuelle. Ainsi, Lyon prend sensiblement plus de cartons jaunes - 10% en plus - que la saison précédente. Ils sont distribués majoritairement pour la même raison ; des tacles à côté du ballon (et sur le joueur). Pour autant, les gones prennent deux fois moins de cartons rouges que la saison précédente.

À propos de l'auteur

Cet article a été rédigé par NSOL31, membre du Café du Commerce OL.