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Rentrée au Groupama Stadium #VDT15

Le 17.08.2018 par tyfoun

La trêve est passée, place à une nouvelle saison avec l'Olympique Lyonnais. La série « Vue des Tribunes » fait sa rentrée.

Un été qui ravive la passion

Parle-t-on d'un mercato excitant ? Certainement pas. De l'arrivée d'un coach au charisme incontesté ? Visiblement non.

Non, ce qui a ravivé nos flammes cet été, c'est bel et bien cette Coupe du Monde que les Bleus ont eu la bonne idée de gagner. C'est ce parcours qui nous a mené jusqu'à la fête du 15 juillet au soir. Ce genre de moment fait naître des passions et en ramènent d'autres à la vie. Après une saison qui a malmené le jeu à Lyon, un titre de Champions du Monde pour l'Équipe de France vous redonne goût au football. On se prend alors à attendre la reprise de la Ligue 1 avec impatience.

On a envie de retrouver les abords du stade, les bières fraîches, les discussions foot en gradins, le plaisir de porter le maillot, de chanter pour le club. Le parfum de la Ligue des Champions met déjà nos sens en éveil, on rêve de beaux déplacements en Europe, de grands matchs au Groupama Stadium. Ce stade est fait pour ces événements et cette année on les vivra quoi qu'il arrive, la petite musique nous hérissera le poil. Un mois sans foot, deux mois sans stade, ce fut long mais à la veille du match on trépigne d'impatience...

On prend les mêmes...

La veille du match, on apprend par contre « (qu')on ne s'emmerde pas en regardant l'OL ». Une interview qui a tout le nécessaire pour nous prendre à rebrousse poil au vu de la saison passée, une interview qui nous fait sourire jaune juste avant de retourner au stade.

Alors en arrivant sur le parvis dimanche midi, il y a cet entre-deux, d'un côté la joie de revenir à la maison, cette sensation qu'on a quand on rentre chez soi après de longues vacances, et de l'autre cette volonté de ne pas retrouver l'ennui de la saison dernière, celui que certains nient. L'infime espoir peut être que le jeu reviendra grâce aux automatismes entre ces joueurs qui se connaissent mieux qu'en août dernier.

Le capitaine est là pour nous présenter cette Coupe du Monde, et nous rappeler la joie du 15 juillet. De quoi unifier les passions juste avant le match. Ce capitaine qui devait partir et qui finalement semble parti pour rester, c'est une source de bonheur certaine ! C'est la source d'espoir de cet été, voir à nouveau Nabil Fekir guider l'OL, voir le capitaine lyonnais aux côtés des Houssem  Aouar, Tanguy Ndombele avec cette petite musique qui va résonner. On en frissonne déjà...

Paradoxalement à Lyon, il n'y a pas eu de grandes révolutions cet été et dans le jeu, ça se sent. Lyon va tenir la balle sans forcément en faire grand chose. Au début les chants sont poussés car bon sang ça fait du bien, des semaines qu'on attendait de rechanter à gorge déployée à la gloire de nos couleurs, de notre ville. Alors on profite de rechanter à nouveau à 6000 voix. Sur les 20 première minutes ça suffit à tenir. Le jeu ? La possession est très majoritairement lyonnaise. L'OL occupe le terrain adverse loin du Virage Nord mais la possession est stérile, hormis deux ou trois percées qui réveillent un peu le public qui croule sous la chaleur, tout comme la pelouse qui se transforme en plage au fur et à mesure du match. Au moins on ne perd pas bêtement la balle. Puis il y a ce but extraordinaire de Bertrand Traoré, lui qui avait manqué un duel face au gardien met un but qu'on ne comprend pas du premier coup depuis le virage. Il nous faudra attendre les ralentis pour comprendre où le ballon est passé.

On a retrouvé le numéro 10 du mois d'août dernier, en espérant qu'il ne disparaisse pas de nouveau l'hiver approchant. Ce but éveille la passion, la joie de communier ensemble sur un but de l'OL et de reprendre notre chant favori. Pause fraîcheur pour les joueurs, Grecque pour nous. La chaleur est étouffante mais le minimum de jeu, le résultat, et le plaisir de venir au stade nous permettent de tenir l'ambiance jusqu'à la mi-temps.

Et on recommence...

La deuxième mi-temps va en rappeler trop d'autres... L'été est à peine passé mais rien n'a changé. Lyon joue une mi-temps sur deux. L'OL va patienter dans son camp, attendre qu'Amiens fasse le jeu et bien sûr comme Amiens fait le jeu, les résidents du stade de la Licorne ont des actions. Une, puis deux, le public gronde, même au virage. La saison précédente a laissé des traces, le seuil de tolérance est au plus bas. Au perroquet on rappel la doctrine, pousser jusqu'au bout. Les deux points de vue se comprennent, pour certains c'est une nouvelle saison, un nouveau départ, de nouveaux espoirs. Pour d'autres la saison précédente pèse trop dans le moral. Quelques actions et les sifflets reviendront, la fracture de la saison passée a laissé des traces. Trop profondes ? Seule la saison à venir nous le dira.

Le deuxième but lyonnais sur un superbe coup franc déposé en lucarne par Memphis Depay apaise un peu les esprits, la fin de match se détend légèrement, même les Amiénois n'y croient plus et on sent le score se figer. En tribune on échange des regards, les yeux perdus de lyonnais qui ne savent plus sur quel pied danser. On finira par repartir avec la victoire mais avec toujours autant de doutes dans le jeu de l'OL. L'été ne l'a pas effacé, en espérant que les vérités du mois d'août ne soient pas celles du mois de juin, les supporters lyonnais repartent en chantant, tout simplement pour y croire car pour l'instant, oui Bruno, même si c'est une mi-temps sur deux : on s'emmerde...

À propos de l'auteur

Cet article a été rédigé par tyfoun, membre du Café du Commerce OL.