Rentrée d'hiver au Groupama Stadium #VDT2
Le 15.01.2018 par tyfounCe week-end marquait le retour de la L1 sur la pelouse du Groupama Stadium, et l'occasion de retrouver l'OL mais aussi les potes de la tribune. Une ambiance type rentrée des classes qui ne nous a pas vraiment souri...
Retour à la maison
Ce premier match après la trêve hivernale a toujours une saveur bien particulière, après un mois sans venir au stade nous voilà de retour sur le parvis. Bière à la main et sourire aux lèvres, il est venu le temps de reparler foot. Les pronostiques vont bon train sur la seconde moitié de saison. La folle rumeur Terrier s'invite dans les discussions ainsi que la possible seconde place, et la tendance de l'OL à toujours louper ces matchs là... Il en est un autre qui s'invite dans les discussions c'est le grand Greg. Bats parti, l'OL va retrouver une légende, le mur des années 2000 refoulera la pelouse pour entraîner.
À l'heure de rentrer dans le stade pour assister à l'échauffement, les gardiens et Greg Coupet font leur entrée sous la traditionnelle standing ovation, mais la plus grosse est pour le natif du Puy-en-Velay. Parce que tout lyonnais en tribune à souvenir de ses arrêts monstrueux comme à Barcelone pour ne citer que lui. Et puis Coupet sur la pelouse, ça rappelle les belles années. Alors quand il se met à en jouer et à chauffer les tribunes, ça fait rire, ça fait chanter. Il est barge, lui même l'avait dit, et ça se voit.
Tout le monde n'est pas revenu...
L'échauffement se termine et laisse place au silence. Pendant les fêtes, l'OL a perdu un visage connu, Patrick Bonnet dit "Pat", agent de sécurité bien connu des BG87. Il s'en est allé pendant les fêtes. Alors le Kop se tait et laisse place à de longues minutes de silence, écharpes tendues devant la famille venue au virage pour un dernier hommage à ce fidèle de l'OL. L'émotion est lourde, le silence glaçant. Au milieu de ce silence, tout le stade respectera une longue minute d'applaudissement. Malheureusement ce jour là, tout le monde n'est pas revenu au stade.
L'émotion passée, les Bad Gones lancent leur chant et en voyant les premières minutes de la rencontre, chanter ne sera pas de trop pour s'occuper. Angers joue en contre et les lyonnais ne savent toujours pas quoi faire du ballon, visiblement Bruno Genesio n'a toujours pas de "Plan .. après A il y a quoi déjà?" contre les équipes en bloc bas. Et histoire d'enterrer le jeu une bonne fois pour toute, les angevins vont venir marquer sur un penalty qui des tribunes semblait généreux (mais qui à la vue des ralentis, une fois rentré chez moi, est totalement justifié).
Mais le jeu angevin va mettre le feu en tribune, non pas parce qu'il est beau, mais car les visiteurs vont s'allonger sur tous les contacts et hacher le jeu. On ira même jusqu'à sortir Capelle sur civière pour qu'il passe 10 secondes hors du terrain. L'énervement monte. Les lyonnais ne poussent plus. Alors certains diraient que les supporters en tribune devraient faire pareil et cesser de chanter pour protester. Mais comprenez qu'à ce moment, les chants c'est de la colère. De la colère car le jeu n'y est pas, car on n'a pas attendu un mois pour revoir les mêmes matchs, toute cette frustration. On la hurle à travers nos chants pour que les joueurs l'entendent, en espérant que cela les transcende.
Au retour des vestiaires, quelques sifflets se font entendre, frustration, colère, déception... la rentrée se passe mal, le jeu n'est visiblement pas arrivé comme cadeau sous le sapin...
Nouvelle mi-temps, nouveau visage...
Au stade, les changements tactiques on ne les voit pas forcément, ce qu'on voit c'est le jeu, l'envie et les résultats. Je lis après le match que Houssem Aouar s'est positionné plus haut, que le milieu s'est réorganisé, peut-être. En tout cas l'envie revient et les chants de colère deviennent des chants d'encouragement. On le sent d'entrée de jeu, ça va basculer. On le sent et on pousse de plus en plus fort, et quand Maxwel Cornet déboule en plein milieu des deux virages qui se répondent d'un "Supporter lyonnais!" le ton monte pour débouler sur des cris de joie, suite à la frappe de Nabil Fekir. C'est ça les buts que l'on sent venir, la pression monte pour se libérer sur un moment fatidique, et à Lyon, ça débouche forcément sur un :
Alors l'OL va continuer à pousser mais semble manquer rapidement de fraîcheur. On surveille le banc d'un coin de l'oeil, les changements ne viennent pas et les chants ralentissent, le doute vient de nouveau s'installer. La tête de Memphis Depay repoussée sur la ligne s'occupera de remettre le feu au poudre avant que celui-ci ne sorte.
Des changements qui font du bien au jeu
Encore une fois, on ne parle pas tactique ici, mais envie, mouvement et action, et ces changements vont nous apporter les 3. Tanguy Ndombele illumine la pelouse avec sa capacité de récupération hors norme et ses dribbles efficaces, Amine Gouiri apporte de la vitesse et une capacité d'élimination, le jeu offensif est retrouvé, les actions se multiplient. L'OL campe dans le camps adverse, les fautes s'accumulent et cela fait redoubler l'envie des supporters. On est ainsi porté par une envie d'y croire. Cette envie qui peut vous bercer d'illusion. Peut-être que devant les écrans, on a plus de recul et on y croit moins, mais dans le stade on chante avec force comme si on pouvait rentrer sur la pelouse pour jouer avec eux. Le rouge de Tait amplement mérité, nous donne la motivation pour chanter dix dernières minutes, qui ne suffiront pas...
On repartira de cette rentrée avec un simple nul et la frustration d'avoir encore joué une mi-temps sur deux... tout au plus. On espérait mieux, l'envie des supporters méritait mieux que ça. "Pat" méritait mieux qu'un demi-match.