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Rouge et bleu sont nos couleurs #VDT16

Le 31.08.2018 par tyfoun

Après 15 jours mouvementés dans l'actualité de l'OL, il fallait retrouver le stade face à une équipe qui hante les nuits lyonnaises depuis fin mai dernier. Pour l'OL, il y avait un besoin de se racheter du mois de mai mais aussi de la défaite face aux rémois. La victoire ou rien.

Quand l'OL fait des siennes

Le match face à Strasbourg commence le soir de la défaite face à Reims. Car l'inconvénient des matchs le vendredi soir, c'est que quand tu joues aussi mal que l'OL vendredi dernier, tu mets la tête dans le seau tout un week-end, et ça marque. Et quand en plus derrière, l'OL abandonne la piste du prometteur Ruben Dias qui devait être LE joueur phare de ta défense pour prendre Jason Denayer, bon joueur au demeurant, alors tu sens la colère, la déception monter et ça commence à faire beaucoup. Il faudrait que le club retienne qu'il est temps de communiquer de façon réaliste avec les supporters en cessant de leur mentir. Quand en début de mercato le président promet un grand joueur et sûrement deux mondialistes il serait temps de tenir parole ! L'énervement chez les supporters serait de façon certaine moins grand si ces promesses n'avaient pas été faites.

Et comme Lyon a l'art de ne jamais faire les choses à moitié, il y a le matin même du match la sortie du maillot third. Ce maillot qui au-delà de ne pas être aux couleurs de notre club est une simple copie du maillot d'Anderlecht sur la même saison ! Qui plus est aux couleurs d'un groupe de supporters du sud de la France qu'on ne prendra pas la peine de nommer. Un raté monumental que l'OL justifie par un maillot hommage à la campagne européenne de 68. À quel titre ? On ne le saura pas. Alors certains s'offusquent sur les réseaux que les groupes de supporters réagissent plus sur la question que sur le fond de jeu, mais cet énervement et cette réaction des Bad Gones ne traduisent-ils pas tout simplement des supporters à fleur de peau ? Probable.

Et en arrivant au virage à l'heure du discours des capos, on comprendra aussi que c'est une question de morale. En effet selon eux le virage se doit d'être aux couleurs du club (blanc, bleu, rouge), ils précisent qu'ils ne seront bien sûr pas à faire la police à l'entrée des vomitoires mais ils demandent à chacun d'avoir un peu de bon sens et de venir au match couleurs du club sur les épaules. Et au moment de l'annonce des compos, ceux qui disent que le virage ne râle jamais contre Bruno Genesio auraient dû être au milieu des 6000 lyonnais pour entendre la huée qui lui était réservé et sentir avec la tension présente. Cela montre à quel point les écarts ne seront pas tolérés cette année.

Chanter pour s'occuper

Elle est là, encore, cette sensation lors de la première mi-temps, cette sensation de n'avoir que ça à faire. Au Virage Nord, les attaques lyonnaises sont face à nous, et autant vous dire qu'elles ne sont pas nombreuses. Les grosses actions, et surtout les gros manqués, ont lieu face au Virage Sud. Autant vous dire qu'on s'ennuie ferme et que même la nouvelle bière blanche disponible à la buvette (voyez à quoi on se raccroche) n'est pas suffisante pour nous consoler. Alors on chante, car on vient pour ça, chanter notre amour pour l'OL, même si cet amour semble devenu à sens unique.

On entend comme face à Amiens lors de la première journée, la colère monter et même quelques sifflets qui cette fois seront sans réponse de la part du perroquet. De l'agacement, de la déception, et sûrement aussi de l'amertume dans nos voix. Heureusement pour nous que les anciens joueurs marquent toujours face à leur ancien club. Peut être que le coach Bruno l'avait aligné en se basant uniquement sur cette règle mais en tout cas, Martin Terrier exploite à merveille une passe ratée de Ferland Mendy vers Memphis Depay en ouvrant le pied pour aller chercher le petit filet. Libération en tribune, mais libération amère. Si la joie est montée très haute elle ne se maintient pas. Sûrement les séquelles d'avoir souvent vu nos lyonnais mener avant de tomber.

Une deuxième mi-temps pour le football

La mi-temps arrive suffisamment vite pour permettre aux lyonnais de souffler, de respirer. On sent que la tension est palpable, les supporters sont lassés, fatigués de voir à quel point le jeu lyonnais disparait. Les joueurs reviennent sur le terrain, et d'entrée de jeu le public pousse et étonnement l'OL aussi. Au milieu Pape Cheik Diop et Tanguy Ndombele dictent leur loi à l'unisson. Devant Memphis joue de sa protection de balle pour lancer les attaques lyonnaises. Ce match nous permet de voir à quel point il a progressé dans son sens du collectif et dans sa capacité à faire don de soi pour l'équipe.

Lyon retrouve du jeu, cela sauve l'envie des supporters, on s'amuse on chante, on profite de la soirée entre potes. Les strasbourgeois boivent petit à petit la tasse et après une de leurs rares offensives Mendy et Terrier travaillent bien pour récupérer et lancent une contre-attaque en une touche de balle. Superbe ouverture de Mendy, passe aveugle de Memphis, festival de Bertrand Traoré, et but. Cette fois la joie explose à 2-0 on sent que ça va le faire. Un but comme l'OL a pris l'habitude de le faire en contre-attaque avec un réalisme à glacer le sang.

Et les lyonnais vont être comblés car Nabil Fekir, le capitaine, le champion du monde, fait enfin son retour sur les terrains. Dans la foulée Memphis pousse le sens du collectif à décaler son capitaine alors que le but lui semblait grand ouvert. Malheureusement la position de Fekir est moins évidente et celui-ci ne peut conclure. La fin de partie est monotone, les strasbourgeois ont baissé la tête et Lyon n'essaie plus vraiment. La force des chants va en diminuant, l'habitude de ces matchs où l'envie n'y est plus dans la partie basse du stade, surtout lorsque le match semble plié. Puis l'arbitre finit par renvoyer tout le monde au vestiaire. On était venus se rassurer, c'était à peu près ça. Mais la guérison de l'OL passera par un renouveau dans le jeu.

À propos de l'auteur

Cet article a été rédigé par tyfoun, membre du Café du Commerce OL.