Un Lion Gastronomique
Le 23.01.2018 par johDimanche soir le choc au sommet de la Ligue 1 a basculé du coté du dauphin. Retour sur un match aux multiples rebondissements...
Une hargne exemplaire
L’Olympique Lyonnais est sorti de ce match avec les 3 points et si l'on devait qualifier la mentalité lyonnaise par un mot, on pourrait utiliser « détermination ». Les joueurs parisiens, habitués à construire leur jeu calmement face à des blocs équipes très bas, se sont faits surprendre par un pressing tout terrain des locaux, décidés à obtenir la peau de leurs invités ! Les conditions météorologiques ont favorisé cette stratégie en accélérant les choix des visiteurs sur une surface glissante. Les parisiens se sont vus ainsi acculés dans leur tiers de terrain avec les joueurs offensifs lyonnais (Mariano Diaz en chef de file) en harceleurs, telles des hyènes attendant un moment de faiblesse de leur proie.
Et à l’image de cette « hargne », dès la 2ème minute Nabil Fekir ne laissait aucune chance à Alphonse Areola en plaçant un coup franc magistral sur l’intérieur du poteau... L’ancien bastiais ne s’est pas facilité la tâche néanmoins, en étant placé trop loin de son poteau gauche et en positionnant qu’un seul joueur dans le mur.
À ce moment-là, tout réussi à l’OL, les gones croient même à la possibilité de breaker et se rendre le match plus simple.
Des événements qui ont dicté le ton de la rencontre
Nous sommes dans les arrêts de jeu de la 1ère mi-temps, Nabil Fekir bénéficie d’une balle de contre puis il s’écroule devant deux parisiens. Tout le stade s’attend à une dernière cartouche pour un éventuel break lyonnais mais Clément Turpin n’est pas du même avis et fait signe de jouer. Sur une attaque foudroyante venue d’un centre de Dani Alves, Layvin Kurzawa crucifie le portier portugais d’une reprise de volée.
Les lyonnais jusqu’à là héroïques, reviennent des vestiaires physiquement et moralement un cran en-dessous, moins pressants sur le porteur du ballon. Et si tout semble se profiler vers une remontada parisienne, un coup de sang va redistribuer les cartes à l’heure de jeu.
C’est probablement le tournant du match, l’OL repart de l’avant pour 30 dernières minutes électriques. Le lion conquérant est de retour et tout est écrit pour que la fête soit belle.
Ndombele et Memphis, les ingrédients du père Génésio.
Titulaire contre le PSG, Tanguy Ndombele a eu la confirmation qu’il a enfin obtenu la confiance de son entraîneur. Et il lui a parfaitement rendu, montant en puissance tout au long du match et à des moments où son équipe tirait un peu la langue. Précieux dans la conservation du ballon et dans la projection, il a aussi permis à ses partenaires de souffler à de nombreuses reprises avec plusieurs récupérations dans les pieds. Incontestablement homme du match, l’international espoir français a amusé le public via des gestes spectaculaires en se faufilant dans le milieu parisien. Véritable poison pour les hommes d'Unai Emery, il a largement contribué au succès lyonnais en éloignant le danger puis en créant le déséquilibre en seulement quelques touchés de balle.
Mais l’acteur incontournable de la rencontre est hollandais ! Pourtant cantonné au banc pour la deuxième fois consécutive après le déplacement à Guingamp, Memphis Depay avait une revanche à prendre en rentrant à la 69ème minute. Le chrono défile, le match nul parait inévitable, puis Layvin Kurzawa manque sa passe et Nabil Fekir lance la dernière offensive du match... Le numéro 18 sert Depay, ce dernier rentre sur son pied droit, élimine Lo Celso et expédie une ultime praline victorieuse, en hommage au légendaire Paul Bocuse.
L’OL remporte un match peut être décisif dans la course au podium à un moment où Marseille et Monaco carburent eux aussi à un rythme de gala. Les rhodaniens sont lancés dans un sprint qui s’avère encore long, le tout assaisonné par un parcours en Europa League que l'on espère se voir clôturer à la maison. La victoire est belle et après plus de 24 heures, le sourire est toujours présent. On le devait à notre cher Paul, RIP mon Grand !