"Un seul Olympique" : plus vrai que jamais ?
Le 15.12.2017 par NathanMDimanche soir à 21h, l'affiche de Canal Plus va fortement nous intéresser. La guerre des Olympiques fera rage au Groupama Stadium. Cette rencontre tant attendue par le peuple lyonnais est l'occasion d'en décortiquer les enjeux sous-jacents. De plus, elle met en exergue les caractéristiques de ces équipes qui malgré leur antagonisme connaissent un certain nombre de points communs ! En tout cas jusqu'à dimanche soir...
Les enjeux de cette rencontre
Ce dimanche 17 décembre, en guise de cadeau de Noël, la Ligue 1 Conforama nous offre l'une de ses plus belles affiches : "L'Olympico".
Ce match entre Lyon et Marseille revêt une importance symbolique particulière. En effet, le 110ème match de l'histoire entre ces deux équipes va permettre à l'une d'entre-elle de prendre l'ascendant sur l'autre au nombre de victoires. Pour l'heure, les deux Olympiques se neutralisent avec 35 victoires de part et d'autre.
De surcroit, cette rencontre accueillie par le Groupama Stadium détient un enjeu sportif conséquent. Le trio composé de l'OL, de Monaco et de Marseille va d'une manière ou d'une autre se hiérarchiser plus clairement. En ce sens, les confrontations directes pour la course au podium vont être déterminantes. Suite à celle contre Monaco remportée aux forceps à domicile, les Gones ont l'occasion de marquer -de nouveau- les esprits avant la trêve hivernale devant leurs supporteurs mobilisés en masse pour cette occasion.
Les joueurs et le staff ont bien ciblé cet évènement. Les matchs ont été très largement priorisés comme l'atteste l'énorme turn-over réalisé mercredi en Coupe de la Ligue à Montpellier. Ce choix risqué nécessite qu'il soit payant pour lui donner du sens. Nabil Fekir, le capitaine lyonnais, a bien conscience de l'importance de cette confrontation et semble être enclin à porter son équipe comme lors des précédents matchs charnières de la saison.
Deux Olympiques aux nombreuses similitudes
Force est de constater qu'il n' y pas qu'au classement de la Ligue 1 que Lyon et Marseille présentent des similarités (35 points / 10 victoires / 5 nuls / 2 défaites). En effet, les deux équipes semblent souffrir des mêmes maux : la dépendance aux individualités et des coachs remis en cause régulièrement.
Solides équipes défensives (lorsque Mapou et Doria ne sont pas sur le terrain), le jeu offensif se repose trop souvent sur les individualités. Lyon est trop souvent dépendant de ses joueurs clés : Nabil Fekir pour sa faculté à créer le déséquilibre adverse, Houssem Aouar pour sa justesse, ou encore Mariano et Memphis Depay pour leur capacité à marquer à défaut de participer efficacement au jeu. Du côté marseillais, Luiz Gustavo semble être la pierre angulaire de cette équipe, imposant souvent son tempo au match. De plus, il est bien souvent suppléé -il faut le reconnaitre- par un excellent Florian Thauvin depuis le début de saison.
En somme, ces équipes respectent parfaitement l'adage : « Un être vous manque, et tout est dépeuplé ». Nous le savons que trop bien, lorsque les individualités surplombent le collectif, le rôle de l'entraineur est remis en cause. Bruno Génésio et Rudi Garcia en font régulièrement les frais et sont aussi bien décriés par des journalistes que par une frange de supporteurs des deux clubs.
Ce duel cristallise donc l'attention autour du jeu que va développer chacune des deux équipes. Une analyse globale à laquelle s'associe Génésio, bien conscient de l'importance du résultat de dimanche mais surtout de la manière associée à ce dernier.
Bruno Génésio : entre réussite managériale et défaillances tactiques
Pour se recentrer du côté de nos gones, nul doute que ce match sera utilisé comme référentiel pour les pro ou anti-Génésio en fonction de son issue mais aussi du jeu déployé durant 90 minutes.
Bruno Génésio qui était mis sous pression en début de saison, a réussi un défi majeur : celui de faire jouer ensemble les différentes individualités de son équipe. Ses prises de décisions managériales importantes ; en faisant jouer la concurrence, mais aussi en gérant l'émergence de jeunes joueurs, ont permis au coach lyonnais de gagner du crédit. Il a su remobiliser ses joueurs en faisant abstraction d'un environnement -parfois- hostile à son égard. Le résultat de ces derniers mois au niveau comptable est probant avec un rythme de "champion" (plus de 2 points par match de moyenne). De plus, l'OL a gratifié ses supporteurs de victoires prestigieuses et/ou historiques (Monaco 3-2, Saint-Etienne 0-5, ou encore Nice 0-5).
Une fois les réussites du technicien lyonnais reconnues et énumérées, il est nécessaire de pointer les inquiétudes ambiantes. En effet, le style de jeu lyonnais (attaques rapides) présente certaines failles lorsque l'adversaire ne fait pas le jeu ou est en place défensivement. En est induit, une difficulté majeure à exécuter des attaques placées qui porte préjudice à l'OL de manière récurrente (Nantes 0-0, Dijon 3-3, ou encore Lille 1-2).
Par conséquent, comme nous l'avons dit précédemment, le duel au sommet de cette 18ème journée est l'occasion pour l'OL et surtout pour Bruno Genesio de démontrer leur valeur face à une forte adversité du championnat qui présente des défauts et des qualités similaires à notre Olympique. La victoire est plus que nécessaire, elle doit permettre de conserver la crédibilité des objectifs de l'OL cette saison. Éléments de réponse dimanche à 21h dans un Groupama Stadium gonflé à bloc afin de soutenir le seul olympique qui nous est cher : l'Olympique Lyonnais !
Allez les Gones !
À propos de l'auteur
Cet article a été rédigé par NathanM, membre du Café du Commerce OL.