Une dose hebdomadaire de mauvaise qualité – L'Edito #17
Le 27.11.2023 par tyfounIl est un chant des Bad Gones dont les paroles commencent par « Ma drogue c'est l'Olympique Lyonnais ».
N'est-ce pas là ce qui retient encore les 40'000 lyonnais venus ce dimanche à Décines, cet amour inconditionnel et maladif du club de leur ville ? Ce club qui leur a permis de vivre des heures glorieuses en France et en Europe il n'y a pas si longtemps ? Ce club qui cet été encore vendait du rêve aux supporters à travers de grandes annonces, comme un mauvais produit dont tout l'investissement a été concentré sur la communication et non sur le développement ?
Les lyonnais par milliers continuent de s'accrocher au mince espoir qu'un jour, par magie, les petits chimistes qui jouent avec leurs ingrédients dans un laboratoire clandestin trouvent par miracle la bonne formule, celle qui les fera monter au 7eme ciel. Ce mince espoir du drogué comme toujours voué à l'échec.
Après un funeste espoir fourni contre Rennes d'une amélioration de la marchandise, face à Lille les lyonnais ont dealé un produit qui pourrait faire virer les supporters au bad trip voir pire...
« C'est comme une maladie »
Sans le savoir, les supporters chantent peut être le destin funeste de leur club de cœur. Car le mal semble incurable. Les lyonnais en tribune ont beau tout tenter pour encourager à trouver le vaccin, petit à petit ce mal ronge le club et les tribunes. Si dans le virage nord les chants étaient nombreux et plein d'espoir au coup d'envoi, les 2 buts lillois en première mi-temps ont sonné le glas du moral d'une grande partie des supporters. A la pause nombreux sont les visages abattus, désespérés...
Si les virages ont continué de tenir tant bien que mal malgré les résultats, cette mi-temps était peut-être celle de trop, le patient infecté de trop qui fait pencher la pandémie du désespoir du mauvais côté...
Une dernière euphorie, un dernier trip
A la reprise qui arrive presque trop vite, un ami me glisse « les 15 minutes de mi-temps passent plus vite que les 45 premières non ? ». La motivation a disparu, la phase de descente est violente, comme si on s’apercevait que tous les efforts fournis en tribune depuis le début du mois d’août n’avaient aucun effet. Même cette union sacrée, levée sans que la direction n’ait à la réclamer pour masquer son incompétence, n’aura servi à rien. Dès la 60eme minute le stade se vide peu à peu. Les lyonnais grelottent, transis par le froid, comme un camé dont l’énergie l’a quitté rongé par le manque…
Alors on prend une dernière dose et pour masquer nos larmes on chante à tue-tête des chants moqueurs, car après tout ne faut-il pas mieux en rire pour ne pas pleurer. « Vive le vendredi » fait son retour en tribune, « on descend de la Ligue 1 à cheval » est emprunté aux amiénois. Après un énième loupé de Baldé face à Chevalier naîtra le dernier chant du virage « Chevalier si t’es sympa, laisse marquer Mama Baldé ». Au milieu de ce dernier chant les leaders prennent la parole, remercient les gones pour les efforts fournis depuis août et demandent de ramener le matériel. On ne joue que la 80eme et voilà que l’électrocardiogramme est plat… la dose de trop, l’overdose.