Navigation

Créé en 2017, le Café du Commerce a fermé ses portes en septembre 2024. Merci à tous et en particulier aux rédacteurs pour votre soutien dans notre projet, ainsi que pour votre passion pour l'Olympique Lyonnais.

Une union sacrée pour un sprint final #VDT11

Le 01.05.2018 par tyfoun

Après une semaine émaillée par une Commission de Discipline qui a beaucoup fait parler, on retourne au stade avec une farouche envie de finir devant les marseillais. Nouvelle source de motivation et nouvel objectif avec la seconde place qui se rapproche peu à peu.

Merci Mr. Eyraud

Pourquoi commencer ce nouveau Vue des Tribunes en remerciant un président qui conspue notre club ? Tout simplement parce qu'il a réussi là où la communication de l'OL a échoué : nous redonner une source de motivation pour nous rendre au stade. Je parle souvent de cette union sacrée qui se produit en tribune quand le stade a le sentiment que l'arbitre s'est trompé, un ennemi commun donne la motivation à encourager nos joueurs même dans les mauvais moments. C'est ça que Mr. Eyraud nous a donné. Par l'attitude des représentants de Marseille lors de la Commission de Discipline, par leur ridicule attaque contre notre club et nos couleurs, ils nous ont donné une motivation sans pareil pour pousser les joueurs à finir devant eux.

C'est avec cette énergie qu'on se rendra au stade pour les trois derniers matchs. Rassurez-vous on n'en oublie pas les déceptions de la saison et beaucoup demanderont des comptes en fin de saison, mais aujourd'hui, finir deuxième nous rendrait un tout petit peu de bonheur. Chose dont on a relativement été privé cette saison.

Arrivé au stade, je récupère ma carte de membre pour la saison prochaine. Je sais que certains conditionnent leur abonnement au changement ou non d'entraîneur, mais pour moi l'OL c'est une passion, et puis pas question de me priver de la petite musique que l'on imagine, si elle venait à retentir au Parc OL. On file ensuite en tribune où un petit changement est noté : les angles au dessus de l'accès central au virage semblent marqués pour l'installation d'un « perroquet sauvage ». La réussite en termes d'ambiance qui avait été notée suite à la montée de deux jeunes Bad Gones en intermédiaire semble avoir donné des idées.

Le jeu n'est pas attendu

En effet, les attentes sur la qualité du jeu sont plutôt faibles avant le début du match. On sait que côté nantais Sala est suspendu et que l'équipe devrait jouer en 4-5-1. Autant dire que côté intention offensive, on n'y est pas du tout. Côté lyonnais, le 4-4-2 refait son apparition et Mariano Diaz devrait débuter sur le banc. Certains l'auraient préféré à Bertrand Traoré, mais l'espagnol revient de blessure et Traoré reste plutôt efficace sur ses derniers matchs malgré quelques difficultés dans le jeu. On sait que l'OL va jouer contre un bloc compact et dans le jeu au Groupama Stadium, ça a régulièrement donné de bonne purge. Alors à 17h, autant vous dire que je crains la sieste. L'arrivée des deux perroquets sauvages a au moins le mérite de nous motiver à chanter. Ces jeunes forcent l'admiration, ils étaient sûrement très jeunes au moment des premiers titres et pourtant ils ont une ferveur énorme. Avec un simple mégaphone et quelques litres d'Orangina, ils trouvent la force de pousser un intermédiaire à se réveiller. À la surprise générale ils sont aidés par un Lyon qui se crée rapidement des occasions. Le retourné de Memphis réveille le stade. Ce genre de geste vous donne l'énergie nécessaire pour pousser toute une mi-temps. Les occasions sont régulières et le bloc nantais plutôt haut permet à l'OL de tenter de grandes percées dans le dos de la défense. On sent un OL qui pousse et un groupe qui a de l'envie, ça nous avait manqué. Premier avertissement pour l'OL sur un dégagement d'Anthony Lopes, le virage râle, moi le drapeau devant les yeux je n'ai pas vu ce qui s'est passé. Je demande et on m'explique que Thomasson aurait contré le dégagement dans les cages mais le but a été refusé. Débat réglementaire s'en suit et mon voisin me fait comprendre qu'effectivement Thomasson n'avait pas le droit de le faire. Ce qui compte c'est que le score reste nul et vierge et cet avertissement va nous faire redoubler d'effort pour encourager l'OL.

Le premier but de Depay a lieu à l'autre bout du stade mais tout le virage a vu ce dribble de génie, ce joueur qui a eu du mal à s'imposer auprès de tous. On se rappellera de ce maillot refusé par un supporter. Il est entré dans un toute autre univers depuis son repositionnement dans l'axe. Sobre, élégant, généreux et décisif, on lui en pardonne même ses quelques traces de dribbles inutiles. La façon dont le stade hurle son nom sur le but montre que sa cote de popularité ne cesse de grimper et c'est bien mérité. Il régale à nouveau et redevient ce genre de joueur qui peut rassembler les foules et les faire venir au stade. On aime y venir voir ce genre de joueur. L'ambiance est bien entretenue par les capos et le fait de mener au score nous pousse à y croire. Provisoirement nous sommes deuxièmes. Inespéré il y a deux mois. Autant le fêter tant que cela est réalité.

Vient la mi-temps, une petite bière pour rafraîchir la gorge et préparer une deuxième mi-temps où il va falloir aider les onze joueurs à tenir le score. 

Pousser pour espérer

Cette deuxième place, et les deux capos juste devant moi qui passent leur temps à nous motiver, sont deux bonnes sources d'inspiration pour continuer à chanter. Je me rends compte que cette sensation de chanter, en ayant un objectif, avait disparu depuis bien longtemps. Je regarde peu le jeu en même temps avec le grand drapeau devant moi, c'est pas simple, je profite de l'ambiance et étrangement on est assez serein sur le résultat. Peut-être que devant la télé, ça rend différemment, mais au virage on a cette sensation que Lyon ne pliera pas aujourd'hui. Les joueurs vont même entretenir l'ambiance en tribune grâce à de régulières occasions, le poteau de Houssem Aouar, puis sa frappe repoussé sur la ligne, ravivent la ferveur des tribunes. Les occasions, l'ambiance, le beau temps, tout est là pour une bonne après-midi. 

Et puis Memphis va refaire du Memphis. Pas le Memphis de début de saison, non le Memphis qui va vite, qui élimine les adversaires comme des plots à l'entrainement. Sa course croise celle de Traoré qui ouvre le pied et de son excellent intérieur du pied, vient tromper un Tatarusanu qui aura tout fait pour repousser l'inévitable. On le sait, c'est plié, Nantes ne reviendra pas, alors les tribunes sautent sur l'air le plus connu des lyonnais. Une ou deux dernières occasions histoire que Tatarusanu continue de démontrer son talent en repoussant deux frappes de Nabil Fekir, puis le match se calme en rythme. En tribune on chante : oui le jeu n'est pas au rendez-vous, toujours pas devrais-je dire, mais les joueurs s'arrachent pour gagner les matchs et ça, ça mérite bien que le public leur rende. Lopes fera un dernier tour de stade pour sa 250ème et sa dernière de la saison sous l'ovation des derniers restés au stade.

Signe d'un OL qui va mieux, la sortie du stade se fait en chantant, un public qui est enfin heureux de revenir au stade ou qui sait que la petite musique a de plus en plus de chance de résonner de nouveau à  Decines ? Je dirais plutôt la seconde option.

Aparté

À l'heure des renouvellements de cartes d'abonnés, je peux d'ores et déjà vous dire que la série Vue des Tribunes continuera l'an prochain. Cependant pour que tout soit clair, cet article rapporte ma vision des choses lors d'un match, je ne prétends en aucun cas parler au nom du Kop. Quand je me rends au stade, je chante au nom du Kop car les consignes sont données par des gens portés par la majorité du Kop. Des gens qui consacrent leur vie au club et élus par la majorité, alors je leur accorde ma confiance et mon soutien.

À propos de l'auteur

Cet article a été rédigé par tyfoun, membre du Café du Commerce OL.