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À fleur de peau #VDT17

Le 05.09.2018 par tyfoun

L'actualité lyonnaise cette semaine était orientée tristesse et désolation sur le plan du mercato. Alors inutile de vous dire avec quel sentiment on part au stade. Celui du supporter déçu et incompris. La première partie est tapée à quelques minutes de mon départ pour le stade.

Note : Moussa Dembélé s'est engagé avec l'OL pendant la rédaction de cet article.

Un mercato qui déçoit jour après jour

On l'avait abordé lors du VDT précédent, le mercato lyonnais, ce mercato où on nous avait promis de grands renforts pour « ne pas être ridicules » en Ligue des Champions, selon Jean-Michel Aulas. Et puis cette semaine la promesse était qu'il n'y aurait pas de départ de joueurs offensifs sans avoir trouvé de remplaçant. Alors quand Lyon a officialisé le départ de Mariano, tout le monde a logiquement pensé que le remplaçant était trouvé. Mais à 18 heures, heure de mon départ pour le stade, la seule recrue offensive s'appelait Lenny Pintor. Alors soyons bien clair : qu'en soit ce n'est pas un mauvais joueur, mais le fait qu'on paye aussi cher le remplaçant de Myziane Maolida qui est parti car on ne donnait pas assez de temps de jeu aux jeunes, ne laisse-t-il pas un goût amer ?

Même si Moussa Dembelé semblait convaincu par le club, ou du moins par le fait de jouer la Ligue des champions, le transfert n'est pas en passe d'être réalisé à l'heure où j'écris. Et croyez-moi ce mercato me met la boule au ventre, et j'ai bien conscience que tous, que l'on aille au stade ce soir ou pas, nous regarderons ce match avec une amertume certaine et un espèce de ras-le-bol. Alors pourquoi m'y rendre me direz-vous ? Car comme je vous l'explique régulièrement, le stade c'est un lieu de communion, pas seulement avec l'équipe mais aussi et avant tout avec ceux qui aiment l'OL, pas le coach, les joueurs ou même le président. Le club, cette équipe qui représente notre ville, notre blason, n'a aujourd'hui rien de plus fort pour entretenir notre passion.

Partagé

En arrivant au stade je croise quelques-uns des autres rédacteurs du Café du Commerce puis file en direction du virage, une bière et un sandwich à la main. Pendant l'échauffement au virage, il n'y a qu'un sujet : le mercato, et toujours Dembele. Pendant mon trajet jusqu'au stade la situation a évolué : le Celtic serait prêt à le laisser à partir en janvier. Ils commencent à céder. Au moment des compositions, Bruno Genesio est de nouveau hué. Même si celui-ci dira en fin de match ignorer cela il a sûrement noté que même après une victoire sans fond de jeu, le stade ne l'oubliait pas, quelle que soit la tribune.

Étrangement au début du match on a de la voix, de l'envie, sûrement le stress de ce mercato qui nous fait pousser des ailes. Et il y a un sentiment, celui que sur le terrain il y a de l'envie aussi. Lyon domine, garde le ballon, a des occasions. On se regarde, un peu hébété. Les joueurs répondent présents. Est-ce qu'on joue bien ? Dur de l'analyser depuis la tribune, mais cette équipe a du mordant malgré un Nabil Fekir qui semble peiner à rentrer dans son match. L'intensité tient l'ambiance, et celle-ci lui rend bien.

Les actions s'enchaînent mais Lyon ne conclue pas. À trop dominer sans conclure... la peur s'immisce. À la 24ème minute Mario Balotelli rappelle que le danger de se prendre un but contre le cours du jeu est bien présent, mais Anthony Lopes s'envole et stoppe la frappe, juste ce qu'il fallait pour relancer l'ambiance. Mais le jeu lui se calme, et on le sent que Lyon est en train de laisser passer sa chance. Au moment de rentrer aux vestiaires, en tribunes on craint la punition. Lyon a dominé, mais presque trop.

Puis on file sur nos téléphones, voir où en est le mercato, on remonte quelques tweets et la libération vient de Bilel Ghazi !

On se dit que pour la soirée parfaite, il n'y aurait qu'à aller chercher la victoire...

Rien n'est jamais parfait

Néanmoins, les lyonnais vendangent à nouveau une action d'entrée de jeu. Saint-Maximin donne alors un premier avertissement avec une barre transversale qui refroidit le stade. Il n'est pas entendu et le numéro 7 niçois finit par crucifier Anthony Lopes. Suite à un corner joué à deux, l'ancien vert frappe fort en direction des buts, le ballon finit sa course au fond des filets dévié par... Marcelo.

Dans la foulée, Bertrand Traoré, Memphis Depay et Nabil Fekir n'arrivent pas à conclure à 3 mètres de la ligne de but tombant face à un Benitez magistral et son poteau. Cette action résume à elle seule la suite du match : des lyonnais qui vont assiéger le but sans jamais franchir la muraille Benitez. On se dit en tribune qu'il faut peut-être changer de système pour mettre plus de monde devant le but. Repasser en 4-4-2 permettra peut-être à Fekir de se repositionner et à l'axe d'être un peu plus garni. Mais voilà, l'homme assis sur le banc n'a pas la même vision des choses et Maxwel Cornet remplace Martin Terrier, le système ne change pas et ne changera pas malgré la rentrée de Houssem Aouar. Et la soirée lyonnaise se terminera sur un festival de Benitez qui n’a pas vraiment fait figure de numéro 2 niçois ce soir. Comme quoi avoir 2 gardiens potentiellement titulaires n'est pas inutile.

Au final, on se dit que la seule satisfaction de la soirée sera l'arrivée de Moussa Dembele. Sans véritable 9 ce soir, il manquait cruellement un finisseur dans la surface niçoise, pour marquer ce but de renard, pas vraiment beau mais qui compte quand même.

Au moment où l'arbitre renvoie les joueurs aux vestiaires, les sifflets s'élèvent et des « Genesio Démission » s'élèvent d'une partie du Virage, rappelant Moscou. Déjà...

 

À propos de l'auteur

Cet article a été rédigé par tyfoun, membre du Café du Commerce OL.